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PASSION ET SAUVEGARDE DU PATRIMOINE
DE L'ÉCLAIRAGE PUBLIC
Découvrez l'évolution des lanternes d'éclairage public et les différents domaines d'application.
De la plus simple des lanternes à celles de style !!
Il existe de très nombreuses lanternes en éclairage public et une nouvelle fois on peut facilement retracer l'historique de ces dernières.
On peut découper l'éclairage public en différentes catégories :
L'éclairage architectural comprends : les spots
au sol, les projecteurs d'illuminations,... tout ce
qui met en valeur les monuments.
L'éclairage en indirect consiste à projeter la
lumière à l'envers contre un réflecteur qui va la rejeter sur le sol.
L'éclairage par projecteurs et utilisé dans les centres de sports, stades, péages, échangeurs d'autoroutes,... Très fortes puissances !!
Depuis les débuts de l'éclairage public, les lanternes et appareils d'éclairages n'ont cessés d'évoluer.
Nous allons faire un petit bond dans le passé en retraçant un peu ce qui s'est développé depuis ce temps.
L'éclairage public étant peu développé avant les années 70, il existait peu de gammes de lanternes et la vente semblait principalement se faire sur de l'éclairage faible
puissance pour l'éclairage des parcs, jardins publics, places ou encore cheminements piétons. Il existait de nombreux fabricants locaux étant donné que les transports n'étaient
pas aussi importants qu'à ce jour (Exemples ci-dessous).
- PROJÉLUX : fabricant basé sur l'agglomération Lyonnaise et racheté par MAZDA-ECLAIRAGE au courant des années 70.
- LUMIÈRES DE FRANCE : fabricant basé près d'Avignon et toujours indépendant.
À partir de la fin des années 60, les villes s'agrandissent et de nouveaux axes routiers sortent de terre. L'occasion de concevoir de nouvelles lanternes aux formes diverses
pouvant s'adapter à chaque milieu.
On retrouvait principalement des lanternes en aluminium appelées plus communément "les gamelles". Viennent ensuite, les capots en fibres de verre pour assurer une solidité
de ces derniers mais l'inconvénient est que la mousse végétale trouve son confort sur ces fibres et les lanternes s'encrassent rapidement.
Installation avec lanternes type "gamelles" (PHILIPS - NFR 80) Installations avec lanternes "fibres de verre" (MAZDA-PROJÉLUX Esthélux 125)
À cette époque, l'éclairage public était une touche importante dans la beauté de l'urbanisme et ce fût l'occasion de tester certaines choses comme des bouquets de boules blanches où l'on pouvait en trouver parfois 5 ou plus sur un même support.
On pouvait parler de la folie des grandeurs. Il y avait également des lanternes très volumineuses et certaines pouvaient accueillir deux lampes de fortes puissances.
Grappe de 7 Boules Bouquets de 5 Boules (source Delcampe.fr) 3 lanternes MAZDA-PROJÉLUX 4 lanternes MAZDA-PROJÉLUX COSMOLUX
BIOPTIC avec 2 lampes 250 W / lanterne avec 1 lampe 400 W / lanterne
Les années 80-90 ont été mouvementées, le matériels vieillissant commence à être remplacé puis l'usage du plastique pour les capots arrive.
Il est moins coûteux et moins salissant sans fibres de verre. C'est aussi l'occasion de mettre de la couleur sur nos lanternes afin des les personnaliser aux couleurs des villes.
Certains modèles permettaient d'intégrer une lampe supplémentaire de basse puissance pour rendre le dôme ou le capot lumineux.
C'est notamment le cas des lanternes ROISSY de Philips qui ont aussi eu une fonction de balisage pour les voies et parkings de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle.
Lanterne ROISSY utilisée à Roissy Charles-de-Gaulle Lanterne ROISSY bleue à Palavas-les-flots
(la flèche montre l'emplacement de la douille pour la lampe)
Il y a certains cas spécifiques que l'on retrouve notamment en éclairage public.
L'éclairage bi-puissance est un système assez ancien qui consiste à l'usage de deux lampes
pour une même lanterne.
Cela permet d'atteindre la puissance d'éclairage nécessaire et au delà d'une certaines heure
où la fréquentation n'est plus aussi importante, une des deux lampes se coupe, divisant alors
par deux la puissance et réduire ainsi la consommation.
Parfois, il était nécessaire d'utiliser deux lanternes dans l'impossibilité d'intégrer deux lampes
dans certains modèles.
Ce dispositif a été principalement utilisé sur de grands axes voir des rocades et périphériques.
La ville de Cholet en a fait l'expérience notamment sur différents axes
(lotissements, voies secondaires, ...).
EXEMPLE :
Chaque lanterne de la rue doit avoir une puissance d'environ 250 W, ce qui est obtenu avec deux
lampes de 125 W dans chaque lanterne.
À 23h, une des lampes s'éteint pour réduire la consommation tout en maintenant un éclairage adapté.
- Photo d'une lanterne ESTHÉLUX équipée de deux lampes / Extrait d'un article MAZDA-PROJÉLUX datant de 1980 -
L'éclairage à réfraction n'a jamais été très répandu en France contrairement à d'autres pays.
Les lanternes à réfraction sont équipées de vasques spécifiques à multiples facettes qui vont
permettre d'amplifier et élargir le flux lumineux et par conséquent, éclairer une zone plus
large.
Cela a bien aidé sur des installations de voies secondaires où les anciens points lumineux
étaient très espacés. Cela évite de reprendre la structure des réseaux et évite des travaux
couteux.
En France, c'est la lanterne RÉFRACTOR de MAZDA-PROJÉLUX qui a principalement été utilisée
pour cet usage. Elle vient compléter la série SOLAIR qui compte de nombreux modèles.
Ce système permettait de limiter le nombre de lanternes.
- Photo d'une lanterne RÉFRACTOR / Extraits d'un article MAZDA-PROJÉLUX de 1976 sur le principe de la réfraction avec la Réfractor -
Les passages piétons sont des zones sensibles en milieu urbain.
Pour cela, des lanternes spécifiques ont été conçues avec des grilles paralumes orientables.
Évidemment, les lanternes sont rarement centrées au passage piétons puisque l'espace
doit être libéré pour permettre un accès facile aux usagers.
C'est pour cela que l'on utilise ces grilles qui ont pour objectif de viser sur la zone le flux
lumineux et de l'augmenter en réduisant la sortie de lumière.
En principe, la lampe doit être de couleur différente que celles utilisées pour l'éclairage
de la rue pour bien distinguer la zone.
- Photo d'une lanterne PRIORITEC / Extrait d'un catalogue ECLATEC datant de 1989 montrant la Prioritec et ses propriétés -
Il existe différents types de lampes selon les années ainsi que le type de luminaire ou encore la zone à mettre en lumière.
Je vais vous présenter les principales lampes utilisées sur les installations rencontrées.
Parmi celles-ci, on retrouvera la famille des lampes à décharges que l'on utilisait en grande majorité et qui comprend les SBP, SHP, MERCURE BF et les IODURES.
Les ressources n'ont cessées d'évoluer et à ce jour, la LED (Diodes Electro Luminescentes) devient omniprésente et offre de nombreux avantages.
La lampe à incandescence est clairement
inscrite dans l'histoire de l'éclairage.
Elle s'est retrouvée dans tout types d'usage
autant domestique que pour l'éclairage public.
En 2007, les lanternes de style de la place de la
Concorde à Paris étaient encore équipées de
lampes à incandescence.
L'éclairage avec les lampes à vapeur de Mercure et celui qui à
pendant longtemps été très présent.
On les nomme Ballons fluorescent du à leur forme.
On le trouvait dans toutes les régions sans
exceptions.
Ces lampes étaient très utilisées dans les
lampadaires boules ainsi que dans les vieilles
lanternes tout en alu.
La production de ces lampes est devenue interdite.
RENDU LUMIUNEUX : Blanc
PÉRIODE D'UTILISATION : 1960 - 1990 - +2000
Les lampes à vapeur de Sodium Basse Pression sont discrètes en
France.
Elles étaient principalement utilisées pour l'éclairage des tunnels,
des autoroutes ou encore dans les zones industrielles.
En bref, ces lampes sont plus souvent présentes
dans les lieux difficiles d'accès et où le rendu de
lumière n'importe peu (lumière sombre).
De plus, ces lampes ont une durée de vie plus
importante ce qui limite également le risque de
panne ainsi que la maintenance.
En éclairage public, de nombreux axes en étaient
équipés dans le Nord de la France du à sa forte
utilisation dans le pays voisin : La Belgique
RENDU LUMINEUX : Orange / PÉRIODE D'UTILISATION : 1960 - 1990
L'éclairage avec les lampes à vapeur de Sodium et celui qui à
pendant longtemps été très présent.
Les lampes peuvent être sous forme tubulaires ou de ballons poudrés
On le trouvait dans toutes les régions sans
exceptions.
Ces lampes étaient très utilisées dans tous types
de lanternes
La production de ces lampes est devenue interdite.
RENDU LUMIUNEUX : Jaune orangé
PÉRIODE D'UTILISATION : 1980 - 1990 - +2000
Les lampes à Iodures sont assez récentes et se sont plutôt bien
développées au courant des années 2000.
Elles étaient commercialisées en mettant en avant le côté Retrofit
des lampes Sodium Haute Pression offrant une
lumière plus agréable.
L'inconveniant est que ces lampes mettent du
temps avant de refroidir et de pouvoir se
remettre en marche lors d'une courte coupure.
RENDU LUMINEUX : Blanc
PÉRIODE D'UTILISATION : 2000 et +
Les LED (Diodes Electro Luminescentes) sont une véritable révolution
dans l'éclairage public et sont en pleine expansion.
Elles offrent de nombreux avantages comme leur intégration facile,
des possibilités de variations de la luminosité ou
encore des jeux de lumières intéressants comme
le fait de changer de couleur comme ce fût le cas
dans certaines stations balnéaires.
La LED offre également un éclairage puissant sans
pour autant consommer beaucoup et sa mise en
route est immédiate contrairement aux lampes
vues précédemment qui chauffent
progressivement.
RENDU LUMINEUX : Peut dépendre selon la demande mais plus généralement en blanc
chaud, le blanc froid n'étant plus accepté en éclairage public (trop agressif !).
Différentes solutions existent et permettent d'étendre la durée de vie des lanternes en place qui étaient équipées de lampes à décharges (sodium, mercure, ...).
Cela offre la possibilité de réaliser des économies en réduisant ainsi la consommation d'énergie tout en conservant les lanternes récentes ou plus anciennes.
Cette solution s'est difficilement répandue selon les régions mais permet de réaliser des économies en
prolongeant la durée de vie des vieilles lanternes pendant quelques années et d'investir plus
progressivement par la suite pour un éventuel remplacement des lanternes.
Dans ce cas, l'appareillage d'alimentation de la lampe à décharge est soit déposé, soit shunté, ce qui
signifie que l'alimentation électrique arrive directement sur la lampe LED en ne passant plus par l'ancien
système laissé en place.
Cette solution est utilisée plus fréquemment et permet d'adapter un système LED dans une lanterne
récente mais équipée de lampes à décharge ou d'adapter un système sur-mesure dans une lanterne
spécifique.
Dans ce cas, l'intégralité du système de lampe à décharge est déposée puis remplacée par le nouveau
système équipé de LED. Celui-ci a été proposé à la vente car de nombreuses installations en France
ont été réalisées avec les lanternes IRIDIUM, ce qui évite de devoir changer les lanternes alors qu'elles
sont récentes.
On peut cependant trouver quelques exceptions sur des modèles bien plus anciens, comme à
Sainte-Savine, près de Troyes, où les lanternes JIHEM de MAZDA, plus anciennes, ont été converties
en LED suite à une demande spécifique pour conserver le style choisi à l'origine.
L'éclairage à vapeur de Sodium Haute Pression est très couramment utilisé car il s'agit de la
lampe qui offre le meilleur éclairage.
Son point faible est sa durée de vie qui peut
être limitée parfois ainsi que sa consommation.
Ces lampes peuvent être sous forme tubulaire ou
en forme de ballon poudré comme les lampes au
Mercure. C'est pour cela qu'on trouve de
nombreuses références pour ce type de lampe.
L'amorceur peut être intégré à la lampe pour les
faibles puissances (70 W)
RENDU LUMINEUX : Jaune
PÉRIODE D'UTILISATION : 1970 - 2000 et +
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Dernière mise à jour du site faite le 22.03.2025